La route des rêves
La plupart du temps nous cherchons des excuses pour ne pas nous lancer dans de nouveaux projets. La prise de risque, le changement, le saut vers l’inconnu nous font souvent peur. Mais ces peurs sont le reflet de nos propres envies : plus quelque chose compte à nos yeux, plus nous craignons de ne pas réussir à l’atteindre. Alors, dans le doute, nous évitons parfois ne serait-ce que d’essayer, souvent bloqués aussi par une recherche de la perfection. Et voilà que de nombreuses idées et ambitions se font silencieuses pendant des mois, des années, voire toute une vie, coincées par une hésitation de trop qui nous amène à les repousser, puis à y renoncer. Et c’est justement là que le malheur s’installe, car que cette hésitation fait de la place petit à petit à la frustration. C’est là que nous commençons à avancer jour après jour avec ce sentiment d’insatisfaction, qui nous rend aigris, pessimistes, défaitistes, parfois aussi jaloux et peu tolérants vers les autres. C’est là que la colère peut s’insinuer aussi et que, sans plus savoir d’où elle vient, ni comment s’en débarrasser, nous la dirigeons vers les mauvaises cibles.
Mais en vaut-il la peine d’en arriver jusque-là quand à l’origine tout partait de l’envie de réaliser un rêve, d’oser aller jusqu’au bout de ses envies ?
Et si nous nous balancions pour une fois de l’autre côté ? Si au lieu de nous concentrer sur la frontière de la peur, nous nous attardions sur celle de l’envie ? Après tout, qu’est-ce qu’en savons-nous des destinations que nous sommes capables d’atteindre si nous n’essayons même pas de prendre la route ?
Je ne dis pas que c’est simple, je connais l’effort que cela demande, surtout au démarrage, mais une fois sur notre lancée, rien ne pourra plus nous arrêter. Cette démarche libératoire sera un canalisateur dans plein d’autre domaines de notre vie, elle nous démontrera que nous en sommes capables et ouvrira le champ des possibles. Il ne s’agit pas de se lancer dans le vide sans filet de sauvetage, mais de se donner la liberté d’essayer, de préparer le terrain si besoin, sentir la température de l’eau et puis…plonger et apprécier la fraicheur !
J’ai appris que l’échec n’existe pas, il n’y a que des tentatives qui nous apprennent forcément quelque chose. Alors, vu comme ça, l’objectif n’est pas la destination en elle-même, mais plutôt le chemin entrepris.
Bonne route des rêves à tous !
Antonella
Pour la petite histoire : la photo de couverture de cet article a été prise en Tanzanie, sur la route d’Arusha vers la réserve du Lac Manyara. La terre rouge, le ciel d’un bleu éclatant, le vert d’une nature qui profitait de la saison des pluies, offrent un très beau scénario pour une route des rêves.
Le long de ces kilomètres nous avions croisé des petites maisons en bord de route, faites en chaume et avec des toits en taule, mais toujours bien soignées, chaleureuses, colorées et accueillantes. Il ne faut pas grande chose pour se construire son nid douillet, ce qui compte est le regard que nous portons sur ce qui nous entoure. C’est cela qui fait toute la différence.
Mais j’en parlerai dans un autre article, un article sur la perception de notre réalité ou la réalité de nos perceptions !
Je vous dis tout !
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