‘Les oubliés du dimanche’

Le premier roman de Valérie Perrin

Ce livre m’a d’abord intriguée par son titre et puis il m’a attirée et émue, page après page. Un style d’écriture différent, auquel je ne m’étais pas encore confrontée en France. Des personnages insolites, une histoire originale, un soupçon de suspense jusqu’à la fin…et voilà que Valérie Perrin tisse sa toile.

Comme je le disais dans mon autre article Une belle découverte Les oubliés du dimanche est le premier roman écrit par cette scénariste-photographe. Une belle entrée en matière pour un début !

Trois vies se superposent dans ce livre : celle de la jeune protagoniste, Justine, qui est aide-soignante dans une maison de retraite, celle de ‘Je ne me rappelle plus comment’, dont le prénom restera inconnu jusqu’à la fin du livre, et celle de la nonagénaire Hélène avec qui nous remontons le temps et les époques.

Pour tous les trois, une relation très particulière avec l’âge, le temps qui passe, le temps qui reste et le temps qui ne reviendra pas.

J’ai aimé la fraicheur des dialogues, le choix insolite de certains mots, de certains traits de caractère, la mise en avant avec un grand naturel de sujets tabous comme le corps qui vieillit, la mort qui frappe.

« J’ai la nostalgie, la nostalgie de ce que je n’ai pas encore vécu« 

Comme pour Changer l’eau des fleurs, il s’agit encore une fois d’un livre qui célèbre la joie et la tristesse à la fois, sans être pour cela triste, mais plus simplement réaliste.

Et pourtant, une fois la dernière page tournée, nous apprenons que la déception peut être exactement là où nous ne l’attendions pas, mais que l’amour et le pardon aussi !

Un enfant sans mère est un orphelin. Mais comment appelle-t-on une mère sans enfants ? Mère d’un enfant qui n’est pas le sien.

Les oubliés du dimanche, Valérie Perrin