Une belle découverte
J’ai découvert Valérie Perrin avec son premier roman Les oubliés du dimanche, qui fait l’objet d’un post à part. Photographe et scénariste à la base, avec beaucoup de collaborations auprès de son compagnon, Claude Lelouch, elle a cette capacité de justement photographier les personnages, jusqu’à dans leur âme.
Elle m’avait convaincue avec son premier livre, elle m’a littéralement conquise avec son deuxième !
Page après page, les mots, les gestes, les expressions – pertinemment choisis – dévoilent petit à petit les moindres traits des protagonistes de leurs histoires. Avec un fond de tristesse, toujours sauvé par une pointe d’auto-ironie et une recherche de la joie, la trame de ses romans se développe jusqu’à la dernière page, laissant le lecteur suspendu dans l’attente d’une fin à peine imaginée.
Jamais banale, son écriture est délicate et précise, attentionnée, bienveillante et toujours authentique.
J’ai beaucoup aimé Violette Toussaint, une gardienne de cimetière qui ramène la vie et les couleurs là où il n’y aurait – en apparence – que silence et mort. Violette m’a appris l’acceptation de la disparition, les retournements de points de vue qui permettent de combler le vide, la patience face à l’irréparable, la résilience. Et, tout autour d’elle, autant d’autres esprits, des plus simples ou plus riches, qui construisent un très joli tableau.
C’est un livre qui célèbre la tristesse et la joie à la fois, comme je les aime. Un poil ‘triste’, je vous l’accorde, quant au destin qui frappe cette femme, mais ce n’est pas sur cela que je me suis attardée.
« Ne pleurez pas ma mort. Célébrez ma vie »
Ponctué d’épitaphes, les uns plus évocateurs que les autres, finalement ce livre m’aura donné une vision nouvelle des cimetières en le transformant à mes yeux d’endroits de chagrin et tristesse, en terrain de liaisons, relations et partage.
Je veux vivre en paix. Je veux vivre comme Sasha me l’a appris. Ici et maintenant. Je veux la Vie.
Changer l’eau des fleurs | Valérie Perrin